Le 4 juin 2016 au Théâtre Gaztescena de Donostia (Saint-Sébastien).

Une parenthèse dans le temps. Un espace pour réfléchir aux expectatives créées dans le passé et à ce qui a vraiment été obtenu.

Le point de départ de la pièce est la fable suivante : l’aigle royal américain est l’oiseau qui possède l’espérance de vie la plus longue de son espèce, il peut vivre jusqu’à 70 ans.
À 40 ans, ses serres crochues et flexibles ne parviennent plus à attraper les proies dont il se nourrit, son bec allongé et pointu commence à se courber et pointe dangereusement vers sa poitrine, et ses ailes, vieillies et alourdies par ses grosses plumes, rendent son vol très difficile.
C’est alors que l’aigle doit prendre une décision et il n’a que deux alternatives : se laisser mourir, ou affronter un douloureux processus de renouvellement qui durera près de 150 jours.
Ce processus consiste à voler vers le sommet d’une montagne et se réfugier dans un nid près d’une paroi, à un endroit où il n’aura pas besoin de voler. Là, l’aigle commencera à frapper son bec contre la paroi jusqu’à parvenir à l’arracher. Une fois amputé, il devra attendre que naisse un nouveau bec avec lequel il devra ensuite arracher ses vieilles griffes.